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samedi 1 mars 2014

Le lac Inlé : entre artisanat et villages sur pilotis...




Cette grande étendue d’eau peu profonde s’étale devant nous, à perte de vue. Incontestablement un des points forts de notre séjour en Birmanie.



Ouma nous dépose au “May guesthouse”, à Nyaungshwe, le plus grand bourg de la région, situé le long d'un canal menant au lac.


La chambre est minuscule et spartiate. Les cloisons sont fines comme du papier de cigarette,  montées à l’aide de tresses de palmiers… L’isolation sonore approche du zéro absolu !

Nous gardons contact avec Dana et Marius et retrouvons Sylvain et Syrielle. Nous les présentons rapidement, puis louons tous les 6 un bateau pour la journée suivante.


Arrive le lendemain : Le bateau démarre dans un vrombissement infernal ; le gros monocylindre sans silencieux, tel un monstre au réveil, crache, fume,  siffle, martèle, et met nos oreilles à l’agonie !
Le boatman, lui, ne bronche pas ! Le pauvre doit être sourd…

Nous entamons la journée dans la bonne humeur, heureux d'être tous ensemble. Le lac nous ouvre un univers fascinant.. On entre dans un monde de pêche,




















de canaux étroits et interminables,

















de villages sur pilotis





















et de cultures luxuriantes.




La richesse de l’artisanat local est stupéfiante : un artisanat authentique, dur, usant, demandant savoir-faire et  patience.

Les pêcheurs en équilibre mènent leur barque en enroulant leur jambe autour de la pagaie. Les gestes sont fluides, grâcieux, et habiles.














Leur technique est pour le moins atypique. Ils enfoncent une nasse cônique dans l’eau peu profonde. Lorsque  celle ci touche le fond, le pêcheur utilise un trident pour embrocher le poisson. Nous sommes loin du concept de pêche industrielle !
D'autres mettent en place de longs filets.Ils procèdent alors à une étrange battue. Ils frappent l'eau à l'aide de longs bambous...


Les poissons, effrayés, se précipitent dans les filets ! Le système est ingénieux….











On aime moins le coté folklorisant de certains autres, posant littéralement devant l’objectif en attendant la pièce…

















Heureusement, une poignée d’irréductibles pepétuent la tradition , mais pour combien de temps ?

Les fabriquants de bateau, eux, scient, mesurent, poncent, peignent et travaillent le bois avec obstination…
Certains artisans travaillent l’argent.. Rapidité et précision sont leur credo ! Ils réparent vos bijoux en deux minutes montre en main et montent de véritables oeuvres d’art.

Le tissage des feuilles de lotus est une vraie découverte. Les femmes travaillent sur d’antiques métiers à tisser et produisent un textile plus fin que la soie.. Les étoffes ainsi produites sont tout simplement somptueuses.















Nous enchaînons avec un atelier d’ombrelles





 et pour finir, on nous emmène dans une fabrique de cigares.

Nous faisons un crochet par Indein où se tient  le plus grand marché de la région.
Les stands s’alignent sous des arcades longues de plusieurs centaines de mètres.
Nous flânons dans cet incroyable capharnaüm et tombons sur une étonnante couronne en dents de buffles !
















Indein possède aussi un temple incroyable ! Plusieurs milliers de stupas en ruine sont regroupés sur une surface lilliputienne. L’éffet est saisissant !





















Nous arrivons en fin de journée et nous sommes tous épuisés. Allez, un dernier coucher de soleil avant de rejoindre la ville.



Nous mangeons tous les 6 avant de prendre un aller simple pour le pays des rêves.   

Le matin suivant, nous grimpons sur nos vélos pour nous promener alentour..
Ca ne casse pas des briques ! Le chemin est éloigné du lac et sans grand intéret…. Je suis injuste ; la longue passerelle en teck que l’on franchit après une courte traversée du lac vaut le détour.



















 Au final, nous sommes de retour en ville vers 13 heures. Nous saluons une dernière fois Sylvain et Syrielle qui partent vers d’autres horizons.

 Le soir venu, nous prenons un dernier repas avec Marius et Dana avant de les laisser eux aussi. Nous aurons passé d’excellents moments en leur compagnie à tous !
Ce séjour au lac est un immanquable, je le répète ! Les amoureux de paysages lacustres et d’artisanat de qualité ne seront pas déçus. Nous serions restés quelques jours de plus, mais nous sommes pressés par le temps. Nous prenons la direction du “Golden Rock” pour d’autres aventures !




Le coin pratique d’Anne :

-Le logement, May Guesthouse : (3 nuits):  30$ la nuit avec SDB et petit-déjeuner(bof) : les chambres sont petites, mal isolées,mais propres. Le personnel est poli et serviable… On peut réserver par téléphone
081 209417
081 209734

En revanche, nous avons entendu beaucoup de bien de l’Aquarius, plus central et plus friendly, dans la même gamme de prix.
Pour celles et ceux  qui veulent casser leur tirelire,  le “Secret  Garden” propose des chambres pour 40-50$. Il y a une piscine.
Certains bungalows ont vue sur le lac et le resort est somptueux ! Peut être le meilleur rapport qualité/prix dans la région.

-Les excursions
La location de bateau à la journée : 20 000 Khyats le bateau (20$)
Une traversée du lac avec les vélos : 6000 Khyats le bateau. (6$)

-Les transports
en bus VIP de nuit jusqu’à Yangon : 20 000 Khyats/personne.

-La location de vélo : 1500 Khyats la journée au May guesthouse






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