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samedi 27 juillet 2013

Au revoir la Bolivie !

Enfin un peu de tourisme balnéaire !


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Il était temps. Nous quittons La Paz pour Copacabana !
-"Non, Monsieur,  l'endroit où nous nous trouvons s'appelle Copacabana, mais ce n'est pas la célèbre plage brésilienne ! La Bolivie aussi a droit à son Copacabana !"











Cette charmante ville est située au bord du lac Titicaca, à 4000m d'altitude, dans une baie à couper le souffle !
L'ensoleillement permanent et les températures clémentes en font un lieu de villégiature prisé…
Mais hors de question de mettre un orteil dans l'eau, à moins de vouloir le cryogéniser !
Que faire à Copacabana ?
Flâner, errer, profiter du charme des hôtels et goûter aux spécialités culinaires de la région, comme la truite arc-en-ciel…. Et la truite arc-en-ciel, les amis, mmmmhhh, un délice pour les papilles !


Après quelques jours, nous prenons un bateau pour l'Isla del Sol, littéralement "L'Ile du Soleil".


Arrivés sur la terre ferme, nous suivons le sentier qui traverse l'ile de part en part. La rando passe par une succession de petites criques aux eaux cristallines.
































Nous sommes accompagnés par des Français fort sympathiques. Nous saluons chaleureusement Mammoud, Blandine, Dorian, Clara et Mathieu avec lesquels nous avons partagé de bons moments de détente...
Retour sur le continent dès le lendemain.


Nous passons une nouvelle nuit à Copacabana avant de prendre un bus pour Arequipa, au Pérou. Nous avons un petit pincement au coeur en quittant la Bolivie. Ce pays nous a enchanté durant les deux mois que nous y avons passé.

mardi 23 juillet 2013

Ascension du volcan Parinacota.


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Toujours plus haut, toujours plus fort !


Le Parinacota est un cône parfait situé dans le parc Sajama, au milieu de la Cordilière Occidentale. 


Mais surtout, surtout, IL CULMINE À.................. 6348m !

Parinacota et Pomerape

Il est accolé à un autre volcan, le Pomerape. On comprend pourquoi on les surnomme les "jumeaux" en les découvrant.
Et nous sommes assez téméraires pour grimper l'un des deux "monstres" !
Nous retournons à l'agence "Altitud 6000" pour prendre contact avec Juan Cho et organiser l'expédition…
-"L'ascension est facile, vous verrez, elle est moins technique que le Huayna…"
Et nous le croyons, naïfs que nous sommes !
Nous partons confiants.

















5 heures de route sont nécessaires avant d'arriver au parc.
Will, notre guide, et Belsie, la cuisinière, nous accompagnent dans cette folle aventure.
Le premier jour, nous campons aux abords de sources chaudes et de geysers.




















 Nous adorons cet endroit reculé, un peu magique, loin de toute activité humaine...
















Le jour suivant, l'objectif est de rallier le "camp haut" (5150m) depuis le camp de base.


Deux heures de marche suffisent pour arriver aux pieds des "jumeaux". Nous sommes minuscules face à ces géants de pierres et de glace. Nous passons l'après-midi sous la tente à nous reposer afin de potentialiser nos chances d'arriver au sommet.

















La nuit tombe. Et comme d'habitude à cette altitude, j'ai du mal à m'endormir. Je pisse tous les quarts d'heure. Je me tourne, me retourne, quand enfin arrive l'heure du départ.
Il est 1h30. Il fait froid. Il fait nuit. Anne et moi avons faim. Belsie nous prépare un petit déjeuner que nous avalons avec plaisir.
Après quelques ablutions, nous nous enfonçons dans les ténèbres et commençons la fameuse ascension…
Nos extrémités sont rapidement congelées, mais nous ne souffrons pas du mal d'altitude.
Nous passons facilement la barre des 5 500, puis des 6 000m…


C'est au-delà que les choses se corsent. Une butte de 300m se dresse devant nous. Elle est en quelque sorte l'ultime gardien protégeant le sommet. Portant un sac mal équilibré, mon épaule gauche montre des signes de faiblesse. La douleur est insidieuse, obsédante. Le moindre inconfort devient un véritable calvaire à cette altitude.
Nous ressentons la même souffrance qu'au Licancabur. Le souffle est court. Chaque pas est une épreuve. Lever la jambe devient un exploit et la moindre déclivité devient une pénitence...

Pomerape
 Le soleil est levé depuis longtemps lorsque nous atteignons enfin au sommet. Il nous aura fallu plus de 8h pour en venir à bout !!!


Sajama















La vue porte sur le Sajama, le plus haut sommet de Bolivie, avec 6 542m !


Le Pomerape (6282m), quant à lui, se trouve juste en face.


Cerise sur le gâteau, la cordillère chilienne est à nos pieds !

 Nous savourons le moment. Pas un nuage à l'horizon. Le soleil réchauffe nos extrémités engourdies.





Nous restons une bonne demi-heure à contempler le panorama. Le cratère est gigantesque !


Mais il est déjà temps de rebrousser chemin. Les crampons rendent la descente pénible et délicate. Anne y laisse d'ailleurs un de ces batons...


Mais quelle joie d'avoir réussi un nouveau sommet !
Il nous aura cependant donné du fil à retordre….
C'est décidé, nous passerons les prochains jours à Copacabana, au bord du lac Titicaca, histoire de gouter aux joies du tourisme balnéaire !!!!

dimanche 21 juillet 2013

mercredi 17 juillet 2013

Le tour de l'Illampu

Encore un trek de fous !
L'action se déroule aux alentours de Sorata, un petit village perché au milieu d'une vallée pittoresque, à 3h de La Paz.


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Considérée comme la capitale bolivienne du trek, cette petite bourgade de 2200 âmes ne paie pas de mine.
Nous y allons en taxi-collectif. Position inconfortable garantie. Nous jouons les contortionistes  pour nous installer. Les amortisseurs ont depuis longtemps rendu l'âme. Et Fangio est au volant ! Il dépasse à l'arrache, prend les virages, les ornières et les ralentisseurs à pleine balle, fait hurler le moteur et freine comme un dératé ! Mon dos en garde un souvenir douloureux. Au bout de 3 heures, Anne est à point ! À point pour tapisser le van avec son petit-déjeuner.
Heureusement, nous arrivons et son bol alimentaire n'a pas bougé. Mes félicitations, Madame !
Nous débarquons donc sur la place centrale du village. Elle regroupe la majorité des restaurants et des épiceries.
Nous faisons un petit tour et tombons sur l'enseigne de l'association des guides de Sorata.
Nous en ressortons avec le projet ambitieux de faire le tour des massifs de l'Illampu et de l'Ancohuma, deux sommets dépassant les 6 300m…. La rando s'effectue en 8 jours et comprend pas moins de 8 passages de cols à plus de 4500m.
Rendez-vous est pris pour partir le surlendemain.
En attendant, nous obtenons un guide, un muletier, deux mules et de la nourriture pour un régiment en moins de 24h. Une organisation sans failles. J'adore les plans qui se déroulent sans accrocs !


Nous sommes mardi. Nous commençons le périple… sous la pluie !
En revanche, Walter, notre guide, a l'air compétent !


Nous étions en effet un peu inquiets suite à nos mésaventures à l'Apolobamba !
Un taxi nous dépose au début du sentier. Nous rejoignons ensuite le muletier, Will, et entamons notre marche.


Nous ne sommes pas seuls. 4 Français (Ronand, Philippe, Jeanne-Marie et Justine)


nous accompagnent jusqu'à la "laguna glaciar"(alt: 5 000m),




en passant par la "Laguna Chilata", endroit magique pour bivouaquer si il en est.



Les jours passent et nous ne sommes pas déçus !!!



L'effort fourni est proportionnel à la beauté des lieux.


Nous franchissons des cols rocailleux,














remontons des vallées verdoyantes





où coulent des torrents aux eaux turquoises


et campons dans des endroits fabuleux.



L'Ancohuma et l'Illampu ne sont jamais loin...
















Nous croisons Cathy, une infirmière vivant en Nouvelle Calédonie et faisons un bout de chemin ensemble.
Notre allure va bon train.















Les journées passent au rythme de la marche.















Les nuits, quant à elles, sont glacées. Notre tente givre moins d'une heure après le coucher du soleil. Faute de tente mess, nous sommes obligés de manger dans la nôtre, dans une position pour le moins inconfortable et bestiale !!! C'est en effet une tente dite "tunnel", donc basse, qui nous oblige à rester allongés sur le ventre pour atteindre la "gamelle".


D'autre part, nous avons droit au porridge chaque matin. Le gars qui a eu l'idée de l'incorporer au petit déj devait avoir les papilles gustatives au placard !! Il faut être anglais pour aimer ça ! Le déjeuner est un peu meilleur avec des sandwichs avocat-tomate-concombre-fromage (ou sardines)… Au diner, au choix : nouilles ou pâtes ? Mon coeur balance, mon cher Walter !
C'est ainsi que la semaine passe.

















Entre montagnes et lagunes…
































Le dernier jour, en revanche, nous réserve une mauvaise surprise.


Nous devons franchir la vallée de la "Laguna San Francisco" de nuit…
 Les bergers de la région ont décrété les touristes "personae non gratae". Pour éviter un racket pur et simple, nous nous levons à 4h du matin. Les températures sont négatives. Nous démontons la tente. Nos doigts sont anesthésiés par le froid. Nos pieds n'en mènent pas large non plus. Nous avalons rapidement un thé pour nous tenir chaud. Il est 6h quand nous nous levons le camp. La traversée de la vallée se fait sans encombres. Nous en remontons l'autre versant pour franchir le dernier col.



Anne est victime d'une hypoglycémie durant la montée.. Un Mars et ça repart !


 "L'Altiplano" et le lac Titicaca ne sont plus très loin…



Mais les choses se compliquent au moment où un berger nous repère. Il essaie de nous intercepter, mais sans succès ! Positionné en contre-bas, il n'a pas l'avantage du terrain. Nous accélérons l'allure pour le mettre définitivement hors de portée ! Notre muletier, Will, 17 ans, n'a pas cette chance. Il se fait accoster. Après une demi-heure d'âpres négociations, le berger le laisse filer.. Ouf ! Nous commencions à nous inquiéter !
C'est ainsi que se termine cette aventure. Après 8 heures de marche, nous rejoignons le village de Lorrena, point final du trek. Le bilan est plus positif La météo a été plus clémente que prévue.


 Nous avons évité les vols et autres désagréments. Les paysages ont été à la hauteur de nos espérances. Que rêver de mieux ?? Un taxi nous ramène à Sorata où nous prenons un repos bien mérité avant de rejoindre la capitale…. Nous avons déjà en tête notre prochain objectif , un volcan répondant au doux nom de Parinacota !