Que dire de cette matinée à Oslob ? il suffit de voir les images !
Il est 6 heures du matin lors de la mise à l'eau et les gentils monstres marins sont au rendez vous !
Petit aparté sur les conditions de la rencontre: nous avons longtemps hésité avant d'y aller… les requins sont présents car les villageois leur donnent à manger. Ca pose de vrais problèmes éthiques.
Aux Philippines, les requins baleines sont pêchés pour leurs ailerons. Les villageois d'Oslob, quant à eux, sont en train de mettre en pratique l'adage selon lequel un requin vivant rapporte plus d'argent qu'un requin mort. Ils ont décidé de les nourrir, les apprivoiser et les sédentariser.
Les ONG et les écologistes soulèvent les problèmes de ce genre de solution :
la sédentarisation d'un animal migratoire.
Les requins prennent l'habitude d'approcher les bateaux, même en dehors de la baie. Ils peuvent donc se blesser avec les hélices, ou effrayer les gens peu habitués à leur présence.
des risques accrus d'agressivité lorsqu'ils n'ont pas à manger.
Si le phénomène se généralise à toutes les Philippines, que restera t'il de sauvage chez ces animaux ?
Alors, que faire ? Nous y sommes allés, finalement, y avons passé un moment fabuleux, mais avec une pointe de culpabilité. Je ne sais toujours pas si on a bien fait ou non. Le prix à payer pour limiter la pêche paraît élevé. Je vous laisse juges.
PS : je me suis inspiré des blogs suivants pour peser le pour et le contre :
Oslob : Gunner's Beach Resort. 700 pesos la nuit. La chambre ne casse pas des briques et le petit déjeuner n'est pas inclus. En revanche, l'accueil et les conseils de la patronne sont excellents. Les chambres sont propres, mais pas cofortables.
-les restaurants : c'est simple, il n'y en a pas à Oslob. On doit se contenter des fast food pas très ragoûtants. -nager avec les requins : 1000 pesos/personne. Eviter de les toucher. Gardez vos distances. Soyez respectueux. -les transports :
150 pesos/personne le bus Cébu-Oslob.
11 pesos/ personne en jeepney pour rejoindre le site des requins baleines contre 150 en tricycle.
Notre arrivée aux Visayas correspond à notre dernier mois de voyage. Autant en profiter à fond.
Basés à Cébu City, Anne nous concocte un programme du feu de dieu.
L'île de Malapascua, notre premier objectif, est connue pour abriter une station de nettoyage pour requins renards ! Le site est unique. Nous sommes excités comme des gosses.
Nous prenons un bus vers le nord. Arrivés à Maya, nous montons dans un bangka pour une courte traversée. En point de mire, plages idylliques, resorts et clubs de plongée.
Il y a étonnamment peu de touristes. L'île porte encore les cicatrices du dernier super-thyphon en date. Arbres arrachés et hôtels en travaux…
Le nôtre est calme et agréable. Les chambres viennent d'être remises à neuf. Seule ombre au tableau : Anne ne supporte pas l'employée de l'hôtel qui nous le rend bien !
Nous faisons ensuite un saut au club de plongée pour prendre des renseignements et nous inscrire. On nous briefe sur le profil des plongées, sur l'attitude à avoir sous l'eau, puis on essaie le matériel. La première mise à l'eau est à 6H le lendemain matin...
Nous mettons le réveil… Il est 4H45 et le soleil n'est pas encore levé. Le dive-master se présente, présente le site, puis nous invite à rejoindre le bateau !
Après une demi heure de navigation, nous enfilons la combi, crachons dans nos masques, les rinçons, gonflons le gilet, et sautons à l'eau. La visibilité est bonne malgré la houle et le courant. On se dirige vers la station de nettoyage, et là, c'est le choc ! Les requins renards sont là… Ils sont énormes. Leur caudale forme un long ruban gracieux ! On écarquille les yeux et l'émotion nous submerge. Fantastique ! L'excitation est à son comble et notre consommation d'air augmente en proportion. On remonte à la surface moins d'une quarantaine de minutes après notre immersion ! Ce qu'on vient de vivre est totalement fou.
On revient au club. Le temps de prendre un petit déjeuner et nous voilà repartis au large. Les 2 dernières plongées s'effectuent près de l'ile de Gato.
Nous traversons une belle grotte immergée, tombons sur des pointes blanches, un hippocampe pygmée, des nudibranches… Nous rentrons en milieu d'après midi. Les Philippines nous réservent décidément bien des surprises.
Nous retournons à Cébu City avant de rejoindre Oslob où nous avons rendez vous avec un géant des mers….
Le coin pratique d'Anne : -les logements :
à Cebu City : le Robe's house Pension (700-800 pesos la nuit). Le petit déjeuner n'est pas inclus. L'hôtel est abordable, bien situé (à 5 minutes de 2 grands malls), propre et confortable. Un vrai bon plan. Très bon wifi. Chambre 406 très calme.
à Malapascua : Mike & Diose's Beach Cottage: Prix attractifs (1450 pesos la standard room), chambres douilettes et petit déjeuner inclus (mais moyen). L'accueil est décevant.
-les transports :
le bus Cebu-Maya coute 270 pesos/personne.
le bangka entre Maya et Malapascua coute 100 pesos/personne pour une demi heure de traversée.
-les plongées :
Evolution dive center : très pros. L'équipement est neuf et les dive masters sont compétents. La plongée coute 1400 pesos. Il faut ajouter 660 pesos de location de matériel pour la journée, 650 pesos/pers pour se rendre à Gato Island, 300 pesos de plus pour une lampe et enfin 200 pesos/pers. de droit d'entrée dans la réserve marine. Un conseil : faites 3-4 plongées dans la même journée pour amortir la location du matériel.
Que faire du weekend ? Et si nous allions à Bornéo ?
Le voyage est long et périlleux. Un vol de la Malaysian Airlines vient de se cracher… je me méfie de la loi des séries !
Deux escales. Un premier avion nous dépose à Kota Kinabalu. Puis nous prenons une correspondance pour Sandakan.
La nuit est courte. Mister Aji nous accueille à l'arrivée. Comment le décrire ? Petit, des cheveux bouclés, à moitié chauve avec une espèce de queue de cheval qui ne ressemble à rien et un manchon imitation peau de zèbre qui recouvre son avant bras pour le protéger du soleil quand il conduit. Sa voiture est décorée avec de fausses peaux de léopard et des photos animalières envahissent l'habitacle. Le ton est donné, Aji est un excentrique !
Premier arrêt au centre de réhabilitation des ours malais et premiers instants de bonheur.
Les ours évoluent en semi-liberté et nous font l'honneur de leur présence.
On se retourne et on aperçoit un orang-outan construisant son nid ! Oui, les orangs-outans dorment chaque jour dans un nouveau nid !
Instant magique. On les contemple durant une heure avec émerveillement.
Puis nous partons pour la rivière Kinabatangan.
En route, nous faisons un crochet dans une petite réserve. Nous avons juste le temps d'apercevoir des gibbons se balancer d'arbre en arbre avant de disparaître sous les frondaisons ! On ne regrette pas le voyage ! En revanche, Aji a une façon bien particulière de débusquer les animaux. Il klaxonne pour les faire fuir ! Nous nous regardons Anne et moi d'un air entendu : c'est un gros "nullos" !
Nous arrivons au lodge en milieu d'après midi. Nous déposons nos affaires dans la chambre
notez la classe de mes chaussettes anti-sangsues !
avant de prendre un bateau pour remonter la Kinabatangan river.
L'embarcation s'engage dans un bras plus étroit. On aperçoit un croco, des varans,
des macaques, des langurs argentés
langur argenté
nos premiers nasiques,
mais aussi de belles espèces d'oiseau, comme des martins pêcheurs, des anhingas
un anhinga
et autres oiseaux multicolores restés anonymes grâce à l'incompétence d'Aji !
le gobemouche malais
Ce tableau idyllique doit être nuancé. Nous débusquons autant de primates car la forêt humide occupe une superficie de plus en plus réduite, remplacée par des plantations toujours plus nombreuses d'huile de palme. La concentration des animaux est due à cette réduction dramatique de leur habitat naturel.
Aji, quant à lui, nous gratifie de ses talents d'imitateur. Son registre est mince et se limite aux nasiques et aux calaos.
un calao
C'est un flop ! les oiseaux s'envolent et les singes restent indifférents. Il lui arrive de "produire" le cri du nasique pour attirer l'attention des macaques !
un macaque à queue de cochon
Ayant plusieurs cordes à son arc, il sort son arme ultime pour attirer les macaques : un sachet plastique ! Il l'agite au vent pour provoquer leur curiosité. Les macaques l'assimilent à la nourriture.
Une conclusion s'impose : certains doivent leur donner à manger ! Nous sommes désespérés !
A la nuit tombée, nous parcourons la forêt à pied. On tombe sur deux serpents arboricoles dont on ne connaîtra jamais l'appellation. Merci Aji !
Quelques insectes aussi.
Et plein de sangsues. Elles se collent à la peau et entreprennent d'aspirer goulument notre sang. Dégueulasses et visqueuses, de vraies saloperies. J'en chope sur la main.
J'essaie de l'arracher. Pas moyen.
Au final, on la crame au briquet. Anne en trouve une deuxième. Même sort que la première. Elles s'accrochent à nos vêtements et nous sautent dessus à la moindre occasion !
On ne regrette pas d'être venus. Le lendemain, on se fait cueillir par la pluie. Les animaux se cachent et les sangsues sortent. Nous attendons la fin d'après midi pour enfin apercevoir l'ombre d'un orang-outan, des nasiques, des macaques et quelques semnopithèques rubiconds.
Un macaque à longue queue
Le troisième jour est l'occasion de se rendre à Sépilok, le centre de réhabilitation des orangs-outans.
Trop de monde. Nous sommes une bonne cinquantaine à guetter l'arrivée des primates.
Observer des animaux à qui l'on donne à manger a un coté factice et déplaisant…
Après Sépilok, l'aéroport. On enchaîne les vols pour parvenir à Cébu. Un premier avion nous amène à Kota Kinabalu ; on attend 3 heures. On monte dans un deuxième avion. On atterrit à Manille, il est deux heures du matin. Prochain vol à 6h, juste le temps de récupérer nos affaires à la pension Natividad. La nuit est blanche. Nous sommes essorés, mais le week end a été une tuerie!
Le mont Kinabalu
Un seul regret, en lorgnant par le hublot : nous n'avons toujours pas tenté le Mont Kinabalu ! Rhhhh !!!!
Le coin pratique d'Anne : -Les excursions :
Mr Aji 454RM 3jours/2 nuits.
Sépilok entrée du parc des Orangs Outans : 30RM/Pers.+ 10 RM appareil photo
entrée du parc des ours à coté à Sépilok : 30RM/personne.
-les transports : Taxi 40RM la course Sépilok-aéroport. -les logements
à Kota Kinabalu : The Crown Bornéo Hotel. Très bon hôtel de transition à 5 mn de l'aéroport. Environ 27€
à Kinabatangan : l'evergreen lodge était inclus ds le package avec Mister Aji. Le logement est simple, mais l'accueil irréprochable.
-l'aéroport de Kota Kinabalu : Attention, il existe deux terminaux indépendants. Renseignez vous. Pour changer de terminal, prenez un shuttle en journée ou un taxi à partir de 19h (30 ringgits)
Direction, île de Mindoro : 8 heures passées sur une bangka pourrie… Une mer qui tabasse, pas de sièges, pas d'abris, hormis la salle des machines où règne un boucan d'enfer…
Après une courte escale à San Jose, nous remontons la côte occidentale jusqu'à Sablayan. De là, une bangka nous amène à Pandan, une petite île privée tenue par un Français. L'endroit est connu pour sa quiétude, sa plage, ses récifs et ses tortues !
Le club de plongée attenant propose des sorties à Apo Reef, un des sanctuaires marins les plus fameux des Philippines… Nous nous inscrivons avec enthousiasme, malgré un prix indécent...
La plage et les récifs de Pandan ne sont qu'une mise en bouche
en comparaison d'Apo reef… Pour y parvenir, 2h30 de navigation en pleine mer. Arrivés sur le site, nous nous équipons, sautons dans le bleu et ….. je vous laisse regarder la vidéo !
3 plongées. Une visibilité maximale. Et un monde sous-marin digne du "Monde de Némo".
tout est dans l'intelligence du regard...
un requin pointe blanche, parmi tant d'autres...
On en redemanderait, mais nos finances nous en dissuadent. Nous dormons une ou deux nuits à Puerto Galera avant de rejoindre Manille.
Puerto Galera
Mauvaise pioche. L'hôtel est tenu par un poivrot notoire tenant à peine debout et chantant a tue-tête à 2h du matin ! Je sors de la chambre, lui demande de baisser la musique; il m'insulte et me demande de dégager. Le vigile calme le jeu, baisse la sono et je peux enfin me rendormir. Anne et moi nous barrons le lendemain sans demander notre reste et trouvons une adresse plus conventionnelle…
Finalement, nous arrivons à Manille avant de prendre notre avion pour Bornéo.... histoire de passer un we en forêt en compagnie d'un ou deux orangs-outans... Affaire a suivre….
Le coin pratique d'Anne : -les transports :
le bateau reliant Coron à San Jose coute 1000 pesos/personne + 40 pesos de taxe de sortie du port
le bus allant de San Jose à Sablayan coute 150 pesos/personne.
le bangka entre Sablayan et Pandan Island coute 250 pesos.
-les logements :
A Pandan Island : le Pandan Beach Resort : Le bungalow standard coute 1600 pesos la nuit. Le petit déj n'est pas inclus. Obligation de prendre le diner buffet à 450 pesos/personne.
A San Jose : le Sikatuna Beach Hotel. 1250 pesos la nuit, sans le petit déj. La chambre est monacale mais propre et calme. Bonne option si vous êtes dans les parages, car il est en dehors de l'affreux centre ville.
A Puerto Galera : El Canonnero, 800 pesos la nuit, sans le petit déjeuner. A éviter. Le proprio est toujours bourré. Les chambres sont bruyantes. Son restaurant est cependant bon et pas trop cher. Mieux vaut dormir au Badladz, juste à coté. Entre 1400-1600 pesos la nuit. Pas de petit déjeuner, mais les chambres sont calmes.
-les plongées :
environ 9000 pesos par personne pour 3 plongées à Apo Reef si vous êtes 5 ou plus. Est compris dans le prix l'entrée de la réserve marine, les plongées, le matos, le déjeuner et la location du bateau.
