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samedi 16 mars 2013

La grande traversée du parc "Villarica"

Nous sommes le dimanche 10 mars et il fait encore nuit lorsque nous nous levons.
Nos paquetages sont prêts. Après un petit-déj. sommaire, nous rejoignons l'agence "Aguaventura".
L'heure du RDV est fixée à 6H45.
Les gars nous amènent à la base du volcan en bus, le point de départ des 6 prochains jours de marche.
Nous sommes au milieu du groupe qui tente l'ascension du Villarica. Ils en veulent. Nous aussi !
Après une demi-heure de route cabossée, on nous dépose à l'entrée du parc.
Nous nous inscrivons auprès des "guardaparque" et nous voici partis pour de nouvelles aventures.












La première étape est courte. 10km. Nous longeons la base du Villarica. Certains endroits ressemblent étrangement à la plaine des sables, à la Réunion…..
Eclaircies


 et brouillard se livrent un combat sans merci…

s














La brume gagne aux points !


Après 4 heures de marche, nous arrivons à Challupen…
-"Mais qu'est ce que c'est que cette merde ?!" me dis je….


2 flaques d'eau saumâtre font office de point d'eau !


 Ce n'est pas possible ! on a dû se tromper….
Je dépose mon sac. Je pars en éclaireur. Je marche 1km… et je me rends à l'évidence…nous sommes bien à Challupen…. Dépités, nous montons la tente.
Note pour plus tard :
- lago : grand lac
- laguna : petit lac
- laguito : une fiente de lac



Mon espagnol progresse...
Nous faisons donc bouillir l'eau avant de la consommer !!!!! Anne me signale que nous risquons de choper la douve… Glurp! Perso, je pensais que les douves étaient de larges fossés remplis d'eau et destinés à protéger les châteaux forts….

Voici un lien explicatif :
http://sante-guerir.notrefamille.com/v2/services-sante/article-sante.asp?id_guerir=1037

J'ai une grosse pensée pour Béné, Laure, ma mère pour cette fameuse discussion au bord d'un lac dans les Pyrénées il y a très très longtemps (Roc Blanc). Et pour Xavier et ses fameuses pastilles désinfectantes…!!!!   (ANNE)

Nous passons la nuit au milieu des croassements de grenouilles....
Ps de maux de ventre le lendemain. C'est bon signe ! (moi je dis c'est pas gagné… On verra dans quelques mois...)
Nous reprenons la route. Le volcan joue toujours à cache-cache. Nous marchons-nous marchons-nous marchons. Ca n'en finit pas. Personne à l'horizon. Nous sommes seuls au monde.














Ou presque….












Après 6 heures d'efforts, nous retrouvons une belle forêt d'araucarias.


Nous descendons au fond d'une vallée et tombons sur une route. Aussi déserte que le sentier précédent.
Nous continuons pendant 5km


et arrivons à l'aurée d'une clairière. Nous apercevons des tables et des bancs. Nous sommes arrivés à Chinay, le campement du jour !
Je décide d'allumer un feu…. Je rassemble de petites brindilles que je dispose en pyramide. J'amène du bambou sec…. Je me sers du réchaud pour allumer le bambou…. Ca ne fonctionne pas !
Et c'est alors qu'Anne a une idée géniale !
-"Et si on utilisait une serviette hygiénique comme combustible pour le faire démarrer, ce feu ?"
Miracle ! Ca prend ! Prométhée n'a qu'à bien se tenir !


 On se chauffe les pieds et les mains. Malgré une température extrêmement basse, nous passons une excellente soirée autour du feu qui crépite… (David se prend pour l'homme de la nature !!!! Il est à fond!)
Au troisième jour, notre "mission": rejoindre les "termas Geometricas", les thermes les plus célèbres de la région, construits par l'architecte German del Sol.
Ils ne st qu'à ……. 12km de Chinay ! Nous laissons la tente et les gros sacs. j'espère qu'une âme charitable nous prendra en stop. Nous déchantons rapidement. La piste est défoncée ! Même un 4X4 ne passerait pas ds ce bourbier plein de crevasses !
Nous faisons donc le trajet à pieds. Et nous touchons au but en 2H45….
Nous payons l'entrée… et tombons en pâmoison ! ca nous laisse sans voix. Une vingtaine de bassins d'eau légèrement soufrée, d'une température allant de 36 à 42 degrés, s'étalent sur 300 mètres, le long d'un canyon…..



Au bout du canyon, une jolie cascade…


 Les lieux sont féériques…. La vapeur d'eau et les rayons du soleil se combinent, rendant le spectacle inoubliable….


Nous nous baignons. Nos muscles se délassent.




3 heures de pure détente avant de reprendre la route…. Nous savourons ces instants comme jamais ! Nous avons toutes les peines du monde à sortir des bains.













 Mais une longue route nous attend…. Nous appréhendons le retour…. Et ça ne loupe pas !
 Comme à l'aller, pas de voitures. Nous retournons à pieds au campement. Nous ne ménageons pas nos efforts, malgré un certain engourdissement…. Seule preuve de notre passage aux thermes : l'eau soufrée a rendu notre peau toute douce….
Enfin arrivés à Chinay, nous sommes exténués. Pas de feu aujourd'hui. On mange et on se couche !

Mercredi. Nous nous levons à 7h15. La tente est trempée. La rosée du matin et la condensation sont les auteurs du crime…. Nous décidons de plier la tente malgré tout. Elle sèchera ce soir.
Anne cherche de l'eau….. dérape et inonde ses chaussures ! La tuile !
Panique à bord ! Sur les conseils de Roy, un Américain avec qui nous avons sympathisé, nous enlevons ses chaussures et essorons ses chaussettes toutes les demi-heures… La méthode est efficace !!!!


Malheureusement, cette étape "marathon", qui part de Chinay et qui rejoint la "Laguna Azul", est la plus longue et la plus dure du trek ! (Plus de 20km. 1200m de dénivelé positif). Mais aussi la plus spectaculaire !


Nous rejoignons le volcan "Quetrupillan".














Son dôme a littéralement explosé, emportant la moitié de la montagne.






Nous essayons d'imaginer…. en vain !







Nous sommes sur les crêtes. Le vent souffle fort. L'absence de végétation nous donne une vue imprenable sur la région….







A 18 heures, après 9h de marche, nous apercevons enfin la "laguna Azul". Elle est magnifique.




Nous déplions la tente et nous aidons du vent pour la sécher. Après 20 bonnes minutes, nous la montons. Une course contre la montre s'engage. Le soleil est sur le point de disparaître derrière les montagnes. il faut absolument que je capte les derniers rayons afin d'avoir une chance de pouvoir m'immerger dans l'eau glacée !
Température de l'eau : 10 degrés.
Température de l'air : 5 degrés.
C'est limite avec un brin de soleil. Ca devient impossible à l'ombre !
Je me rue sous la tente, attrape mon maillot, me déshabille précipitamment et cours à l'eau !
Aîe ! Plus fraîche que prévu ! Je me force… et je plonge !
En ressortant, je fais un rapide état des lieux :
-Pieds et mains congelés.
-Chair de poule.
-Lèvres bleues.
-Tremblements incontrôlés (et incontrôlables !).
Je suis hors service pendant 2 bonnes heures ! Il n'y a que le duvet qui puisse me sortir de ce mauvais pas !
Les températures deviennent négatives durant la nuit…. La tente se pare de givre…














Malheur à ceux qui ont laissé de l'eau dans leur popote….














Nous nous réveillons. Mes doigts st gourds. J'ai oublié mes gants à l'hotel ! Rhhhhhhh ! Je m'en veux. Je suis de méchante humeur !!!!
L'étape de ce jeudi est pourtant moins difficile.

le Villarica

Nous rejoignons la "laguna Avutardas" en 6 heures. Toujours sous un vent glacé. Le volcan Lanin n'est jamais loin.


























Les paysages me font penser au Mustang, une région reculée du Népal… C'est un perpétuel émerveillement de marcher ds un tel environnement !














En fin de journée, nous trouvons un emplacement sympa où bivouaquer. Nous sommes à 30 secondes d'une jolie petite plage bordant la laguna Avutardas. Mais il y a un bémol. Il y a des vaches. Et les vaches chient n'importe où…. Je hais les vaches !!!!!!!


Après le repas, je me rends au lac pour nettoyer la vaisselle (sans savon, bien entendu).
Une fille arrive et m'engueule, me reprochant de souiller le lac avec mes restes alimentaires… (des grains de riz).
 J'ai envie de lui rire au nez. A-t-elle remarqué les bouses de vaches qui jonchent le bord de l'eau ? Et le PQ qui trône aux alentours ? Ce ne st sûrement pas deux grains de riz plongés dans l'eau qui vont changer la face du lac !
Mais je me tais. Mon anglais est trop limité…..Je reprends  ma vaisselle où je l'avais laissée, signifiant mon désaccord par les faits plutôt que par les paroles, hahaha !
La nuit avance. Le ciel est étoilé. Le matin arrive. Tout est  givré.














C'est notre dernier jour. Je prends mon temps pour me réveiller.


Il nous faut 3 heures pour rejoindre la grand-route.







 Nous traversons une belle forêt d'arbres centenaires.






A la sortie du sentier, nous sommes à plus de 40 km de Pucon. Nous faisons du stop. 2 voitures passent. La troisième s'arrête et nous amène au terminal de bus le plus proche. La journée est radieuse. Nous sommes contents de retrouver la civilisation. Arrivés à Pucon, nous prenons un longue douche brulante, puis nous nous précipitons  au "Volcanburger", le restaurant qui sert les meilleurs hamburgers de la ville ! L'assiette qu'on ns sert est énorme ! Des frites en pagaille. Le sandwich est géant.


Nous dévorons le tout en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.














Pour finir, nous prenons deux glaces à tomber par terre !


Repus, satisfaits, nous rejoignons le "Donde German" Hostal ! Nous nous allongeons sur des matelas moelleux à souhait. Il ne ns faut pas longtemps pour rejoindre le pays des rêves…


hi hi hi!!!!!

2 commentaires:

  1. La tête d'Anne, usée, devant le hamburger me rappelle certains retours de rando, style le retour de la Roche Ecrite :=)) En tout cas super point de vue de la haut !!

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  2. David...tes commentaires sont excellents ,tu nous fait rire,malgre le serieux de la situation.

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