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lundi 28 janvier 2013

Le Circuito du torres del Paine...

Nous sommes toujours en vie ! Après 10 jours de trek en totale autonomie ! Mais revenons à notre arrivée sur Puerto Natales… Petite ville de pêcheurs un peu défraichie, parsemée de mansardes colorées… Nous nous y plaisons. Armés de courage, chargés de sacs monumentaux, nous rejoignons le centre ville depuis la gare routière… et ce n'est pas la porte à coté ! Le luxe ultime, c'est de retrouver un dortoir et un vrai lit. Après une nuit passée à l'albergue "Orbit", nous prenons le temps d'explorer la ville et de préparer le trek ! Je vous passe les détails de cette journée de transition… S'achalander pour 4 jours à El Calafate me paraissait déjà pénible. Prévoir la bouffe pour 8 jours est un vrai calvaire ! Nous faisons face à des choix cornéliens : plutôt riz ou plutôt pâtes ? Pita ou pain ? Chocolat ou confiture ? En quelle quantité ? Mauvaise humeur garantie sur facture ! Une autre étape cruciale est incontestablement la préparation du sac ! En essayant d'éviter le superflu ! Rien n'y fait, cependant ! Une personne mal intentionnée à dû rajouter des pierres dans nos paquetages pour qu'ils soient si lourds ! Et une journée envolée. Les sacs sont bouclés, mais pleins à craquer. Le bus passe nous prendre le lendemain à 8h … Réveillés à 6, la fébrilité pointe le bout de son nez… Y arriverons nous ? Pas le tps de répondre, le bus nous transporte déjà vers le parc "Torres del Paine", à 130 km de Puerto Natales…. Le site permet d'effectuer 2 treks très courus : le "circuito del Paine" et le "W", (le circuito englobant le W…). Après un briefing de 20mn sur "comment bien se comporter dans le parc", nous nous mettons en route.


 Avec nos sacs. Qui ressemblent à la tour de Pise. Et qui pèsent des tonnes (n'ayons pas peur des mots). Et qui vont nous encombrent….






Cette première journée se passe pourtant bien.
Nous traversons de vastes prairies fleuries,


croisons un guanaco, sorte de lama patagonien.


Les Torres, d'imposantes "tours" granitiques, ns font un dernier clin d'oeil avant de disparaître pour quelques jours…



 Arrivés au premier camp, nos épaules sont déjà ankylosées. Soulagement à l'arrivée de l'étape ! Tiens, une balance est à la disponibilité des randonneurs…. J'y accroche mon sac… 24 kilos ! Anne, 15… Rien que ça ! Il va falloir redéfinir les termes "essentiel" et superflu"….





Bref, ns montons la tente rapidement.


Ns sommes crevés ! Il ne ns faut pas longtemps pour sombrer dans un profond sommeil… Le lendemain, l'étape promet d'être longue. 19km au programme. Sous une chaleur torride ! Nous longeons un lac. Magnifique !
Il n'empêche,  nous en avons plein les pattes. La ceinture ventrale du sac est serrée au maximum. Tout le poids repose donc sur les hanches. Et les hanches malmenées commencent à bleuir !  Nous n'en sommes pourtant qu'au 2ème jour !


Et les choses se corsent sérieusement dès le lendemain. Pour plusieurs raisons :
- une météo pluvieuse
- des sacs toujours aussi lourds, malgré une baisse sensible du stock alimentaire.
- une étape doublée.
- le passage du col "John Gardner", l'épouvantail du trek, culminant à 1250m d'altitude… Rien d'exceptionnel, me direz vous … Malheureusement, nous sommes en Patagonie. Il peut y neiger en plein été. Des rafales de vent atteignent parfois les 120km/h, balayant les randonneurs imprudents tels des fétus de paille insignifiants. Si la météo est trop mauvaise, les gardes forestiers en interdisent l'accès. Trop dangereux ! Nous croisons donc les doigts... Nous quittons le "refugio Dickson" sous une légère bruine,



à 8h du matin.  Les 3 premières heures se déroulent sans accrocs. Nous sommes en forêt. Les bois offrent  un abri face aux intempéries.. Les choses se gâtent cependant après le campamiento "Los Perros". La forêt est plus clairsemée, la boue et le vent s'en mêlent. La fatigue aussi. La traversée de nombreux torrents rendent notre progression pénible… Nous atteignons le col après 3 bonnes heures d'effort !


 Et quel spectacle ! Le glacier Grey s'étale devant nous ! Intimidant, gigantesque, inquiétant même ! Le vent et la pluie fouettent nos vêtements, nos visages… Mais le glacier en impose ! Nous le contemplons 10mn avant de redescendre vers le campamiento "Paso", un camping gratuit sans eau courante… Nous galérons une bonne vingtaine de minutes avant de trouver un emplacement… Et qui va devoir se laver par une eau à 10 degrés ? C'est bibi !!!! Qui n'a pas envie de monter la tente sur cet emplacement pourri ? Anne et David !!! Qui râle comme un putois ayant contracté la rage ?
C'est Nanou !!!! Bref, nous nous pelotonnons


dans nos duvets pour gagner le pays des rêves… Malheureusement, la tente est en dévers…. Et je glisse inévitablement sur le coté ! Je m'accroche donc à mon tapis de sol comme une moule à son rocher… TOUTE LA NUIT ! Et me réveille de méchante humeur !! J'en veux à la terre entière ! Anne sera mon bouc émissaire pour la journée, hahaha !!! Une journée plutôt facile par ailleurs.. 10km jusqu'au Refugio Grey. De belles vues sur le glacier jalonnent le parcours. On ne s'en lasse pas ! Le camp est très sympa. Place ombragée, petite épicerie, douches chaudes, le luxe ! Nous reprenons des forces... Ragaillardis par une nuit de repos bien mérité,


nous entamons le trek du "W", la plus célèbre randonnée du Chili.




Les Chiliens lui vouent un véritable culte. Ils le considèrent comme un rite de passage, une épreuve initiatique permettant de passer à l'âge adulte. Il n'est donc pas étonnant de croiser bon nombre d'ados venant des 4 coins du pays…  Le "W" doit son nom à la forme de son parcours qui ressemble à la lettre du même nom.




Anne et moi continuons notre route vers le "Refugio Paine Grande" ! Arrivés au refuge, c'est la cohue ! Une cinquantaine de personnes s'entassent ds la salle à manger….





Paine Grande est donc la première étape du mythique W…
Le campement est exposé aux 4 vents… il n’offre aucun abri pour les tentes. Risqué dans une region réputée venteuse et instable










La nuit se déroule sans encombres. La tente est toujours debout au petit matin.








(3 jours plus tard, ce même camp subira la furie des éléments. Les murs du refuge trembleront, les tentes s’envoleront, et le lac attenant  produira de belles déferlantes, empêchant le catamaran d’effectuer ses transferts de touristes….)
Reprenons notre chemin.
La journée s’annonce ardue. Le campement suivant, l’Italiano,  est  fermé. Nous n’avons pas le choix. Il faut doubler l’étape ! Nous faisons un crochet par la vallée des français. Elle débouche sur un impressionnant cirque cerné par d’immenses pics granitiques, érigés tels des doigts appartenant à un dieu oublié… Titanesque ! Nous longeons aussi des plans d’eau aux couleurs irréelles….


Nous lézardons au soleil, et cassons la croute. La pause est bien trop courte…  Nous nous empressons  de rejoindre le refugio “Los Cuernos” les premiers.  Les emplacements sont peu nombreux. Nous accélérons, parlons peu, plongés dans nos pensées respectives. L’étape ne fait pas moins de 24 km !  Elle laissera des traces…. A la fin de la journée, Anne et moi  sommes épuisés. Nous mettons un temps fou à monter la tente. Et notre humeur s’en ressent…


Grognements et autres noms d’oiseaux sont de la partie…. Il y a de l’orage dans l’air….
L’atmosphère se détend dès le lendemain… même si nous souffrons d’un manque cruel d’énergie….  En chemin, nous sympatisons avec Franck et Laura, un couple germano-espagnol…
Très très bons moments passés en leur compagnie !
Le dernier refuge se dévoile déjà…. Soulagés. Cela fait une semaine que nous trimballons les sacs… et ce n’est ps de la rigolade.  Sans compter la sensation de faim qui nous tenaille…. Oh, la nourriture aura été suffisante… mais elle aura manqué de diversité….  Pâtes, riz et purée. Pas de viande. Peu de fromage. Pas de fruits et légumes. Et une quantité restreinte de sucres rapides. Nos papilles gustatives ne sont ps à la fête. Notre retour à Puerto Natales signera leur renaissance ! L’occase de se faire un bon gueuleton nous met l’eau à la bouche…
Ms je m’égare. Nous n’en sommes ps là.
La dernière journée de marche nous amène au pied des Torres. Nous nous mettons en route à 5 heures du mat. Armés de lampes frontales, nous progressons rapidement.… Le jour se lève.... Le ciel flamboie. Les torres “s’allument”, telles de gigantesques bougies….











La montagne nous offre ses plus beaux atours…










Après un moment de contemplation, nous faisons demi-tour, conscients de la chance qui ns a  été offerte. 

















Contents d’avoir bouclé ces 8 jours sans encombre.
De retour à Puerto Natales, nous ne perdons ps de tps. La journée du lendemain est consacrée à acheter le pinard et les douceurs qui agrémenteront la croisière, croisière qui ns déposera à Puerto Montt….
Notre passage en ville est aussi marqué par les bonnes adresses de restos…. Au menu, agneau braisé, salades copieuses et pizzas cuites au feu de bois…





Je pense notemment à La Mesita Grande. 
Les convives se retrouvent autour d'une grande table. On y sert de petits délices. L’ambiance y est conviviale. Un verre de vin Chilien accompagne son repas. Ca fait un bien fou après l’austérité culinaire des derniers jours…



Ms le temps de la croisière approche. Nous remballons notre “paquetage” et ns dirigeons vers la zone portuaire…


L’Evangelista ns y attend, un énorme ferry de la compagnie Navimag !
Embarquement immédiat !



Le coin pratique d'Anne :


-L’entrée du parc de Torres del Paine vs  coutera 16 000 pesos chiliens par personne (25€).

-Y planter sa tente vs reviendra entre 4 000 et 8 000 pesos/pers/j.(6-12€)

-Matériel nécéssaire au trek en autonomie complète en Patagonie

-un réchaud.
-une bouteille de gaz.
-un briquet
-des couverts
-un bol pliable (si,si, ça existe)
-une popote
-un couteau Suisse.
-des tasses inox ou céramique
-une tente. (ps trop lourde, si possible, et fuselée pour resister aux vents !)
-un duvet. Amenez un duvet 3 saisons. Les nuits patagoniennes st fraîches !
-un sac à viande.
-un tapis de sol.
-des lunettes de soleil. Très importantes. On ne rigole ps avec les glaciers.
-lampe frontale.
-crême solaire (la couche d’ozone est ultra fine ds la region !)
-un produit anti-moustiques
-une couverture de survie
-des savates
-un poncho, une polaire, une veste gore-tex.
-un sac-poubelle en cas de pluie.
-une savonette, une brosse à dents, une serviette technique.
-un livre électronique, histoire de ne ps trimballer une tonne de bouquins.
-l’appareil photo.
-qq sous-vêtements, t-shirts de rechange (le minimum)
-une taie d’oreiller (le soir venu, on y fourre les vêtements. Et hop ! un coussin !
-et la bouffe !!! 3 repas/jour/pers, ça alourdit drôlement votre sac ! Ms on ne peut y couper !





4 commentaires:

  1. Dès que vous créez un blog pour réceptionner de l'argent je vous envoie 100€ pour vous payer un sherpa....ou de la bouffe ou une nuit dans un lit moelleux !!! Bisous on pense bien fort à vous !!

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  2. coucou

    j adore cette idee!!!
    on va recommencer les trekks dans la region des lacs…. je sens que je vais me regaler!!!

    gros bisous a vous 4 du chili. Demain, on part pour l argentine

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  3. trop beau!!! ca donne envie de grimper...il est vrai que l'alimentation en trek n'est pas de plus rejouissante....nous sommes recompenses par les sublimes paysages.Il faut en ""chier" pour apprecier...l'homme est ainsi fait.

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