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lundi 3 juin 2013

Descente aux enfers à Potosi….


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Nous ne sommes pas restés longtemps à Potosi.
Il fut un temps où Potosi était la ville la plus peuplée d'Amérique.
Il fut un  temps où la ville prospérait grâce à ses mines d'argent.
Il reste de beaux bâtiments coloniaux de cette époque faste.
Pourtant, seuls les Espagnols ont tiré bénéfice de cette manne.
Les Indiens, eux, sont morts par milliers.
De nos jours, il ne reste que les mines, sans argent.



Mais les habitants de la région continuent d'y travailler…

le cerro rico

Le boulot est pénible et la "sécurité" inexistante.
Mais allons visiter une des mines en activité pour nous plonger au coeur de la vie des habitants de Potosi.


Munis d'un bâton de dynamite et d'un linge pour nous protéger les bronches, à demi rassurés, nous tentons l'aventure… Sebastiaan est de la partie !

sang de lama sacrifié pour faire une offrande a la pachamama

























C'est une véritable claque ! Rapidement, les yeux piquent et la gorge gratte. La faute à l'arsenic en suspension dans l'air, nous dira t'on. Et peut être aussi à cause de la poussière d'amiante, qui sait ?….
Nous sommes pliés en deux, nous suffoquons au moindre effort. Oui, nous sommes à plus de 4 000m au dessus du niveau de la mer, mais ça n'explique pas tout !












Certains boyaux font la largeur d'un homme. Il faut ramper, se contortionner…


I











La descente dans les galeries est éprouvante. Les différences de températures entre surface et profondeur sont colossales. En hiver, il peut faire -20° dans certaines sections et +45° dans d'autres...
Les hommes qui y travaillent ne portent pas de masque pour ne pas suffoquer.
Ils cassent la pierre à la dynamite, mais aussi au burin. Le risque d'effondrement est permanent…
Rien n'est mécanisé, tout se fait à la force du poignet.


Et ils sont fiers de leur travail, fiers d'être mineurs.
Les femmes, elles, sont mal acceptées, car elles portent malheur.
Chaque mine possède une statue de "l'Oncle", l'autre nom pour désigner le diable…


On lui apporte chaque semaine des offrandes pour qu'il protège ses ouailles…
Il est vrai que nous sommes proches de l'enfer, tout proches !!!





Après 2 heures de visite, il nous tarde de sortir ! Nous sommes éreintés !
Comment peuvent ils travailler dans de telles conditions ???












La vidéo d'Anne parle d'elle même.. Attention les yeux !







1 commentaire:

  1. :-( la video et le recit sont interessant ,ca ne donne pas envie d'y aller ,mais c'est bien de le faire.Tu regardes la video et tu penses...eux sont fiers de travailler dans la mine...comme nos mineurs de germinal a l'epoque,heureusement tout a évolué chez nous ,mais maintenant nous ne sommes plus fiers de grand chose...et raler est notre quotidien ...nous ne voyons plus a quel point nous sommes heureux chez nous ! c'est bien de poser un regard a l'exterieur de notre nombril... merci de le faire pour nous.bisous bisous et bon voyage les nomades.;-)

    Aline & Gilbert



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