Translate

vendredi 21 mars 2014

Coron : les yeux dans LE bleu !

Tout est dans le titre ! Nous partons d'El Nido à bord d'un vieux rafiot. Pas rassurant quand on connait le nombre de naufrages aux Philippines...  Rien n'est adapté pour accueillir des passagers. Les seules places assises se trouvent dans la cale, à coté d'un gros moteur diésel pas vraiment discret. Nous nous installons sur le pont, faute de mieux. On s'allonge, utilisant nos bagages comme oreillers.
La traversée dure 8 heures ; nous sommes mal installés et suons à grosses goutes. La mer est heureusement calme.  Gus, Kev et Mick n'ont pas eu cette chance ! Ils ont essuyé une vraie tempête quelques jours plus tôt !




Nous sommes en milieu d'après-midi et nous arrivons enfin au port de Coron. Selon la carte, le centre ville n'est qu'à quelques enjambées. Ne prenons pas de tricycle… Petite erreur d'appréciation de ma part... Nous marchons plus d'un km avant d'arriver dans l'agglomération ! Oups, Anne me fusille du regard ! Mea culpa, je me suis planté de débarcadère ! Nous ne sommes pas au bout de nos surprises : un premier hôtel est complet. Nous marchons 400 mètres de plus, un deuxième hôtel, complet lui aussi ! Si Anne a envie de rire, elle le cache bien ! La troisième adresse est la bonne ! Nous balançons les sacs et nous ruons sous la douche, trop heureux de nous débarrasser des vêtements rendus poisseux par la sueur et les embruns !




Puis direction le club de plongée le plus proche. Coron est connue pour ses épaves, ses récifs préservés et son lac d'eau saumâtre, le"Baracuda Lake"!
Malheureusement, Anne est victime de 3 piqures de moustiques. Elle se gratte ; les plaies s'infectent et deviennent vilaines… A l'entendre, nous sommes au bord de l'amputation de la jambe… Hors de question de mettre un orteil dans l'eau dans ces conditions… Au final, quelques pansements légers suffisent pour améliorer sensiblement la cicatrisation.
Allons plonger !!!!!!
On enfile la combi, on ajuste le masque, on gonfle le gilet, on met le détendeur en bouche et on saute à l'eau !
On tombe rapidement sur l'Akitsushuma, un porte-hydravion situé par 40 mètres de fond, coulé le 24 septembre 1944 par l'aviation américaine (14 autres subiront le même sort le même jour). Ses dimensions sont titanesques. L'engin mesure 178m !!! Il possède une grue servant à la mise à l'eau des hydravions, ainsi que des tourelles à canon du plus bel effet… Nous nous enfonçons ensuite dans les entrailles du monstre. Nous passons à coté des engrenages de la grue. Quelques faisceaux de lumières traversent la cale, mais il n'y a pas un bruit… On en aurait la chair de poule !

l'Akitsushuma avant.
l'Akitsushuma après.











Pourquoi se contenter d'une seule épave quand on peut en visiter deux ? La suivante se nomme
l'Okikawa Maru, un pétrolier ravitailleur japonais de la seconde guerre mondiale gisant par 26m de fond. Coulé le même jour que l'Akitsushuma. Ses dimensions sont presque aussi colossales : 168m de long et des chaudières grosses comme des baraques.

l'Okikawa Maru avant.
l'Okikawa Maru après.











Nous pénétrons dans la coque, visitons les cales et progressons dans la nuit…. Nous remontons après une quarantaine de minutes, des souvenirs plein la tête !





Après une nuit de repos, nous repartons à la charge avec une deuxième série de plongées.
Nous prenons la direction du "Baracuda Lake". Eau douce et eau salée forment plusieurs strates, selon la profondeur. Plus étonnant encore, les températures varient considérablement entre la surface et le fond (le thermocline).
A la mise à l'eau, le thermomètre affiche 27 degrés ; Puis le mercure grimpe brusquement à 33 degrés à 15 mètres de la surface…. L'eau devient sirupeuse… Nous continuons notre descente. L'ordinateur de plongée affiche maintenant 30 mètres et 40 degrés celsius !!! Le phénomène s'explique par la proximité d'un volcan. Des sources chaudes à 30 mètres de la surface !
Pour accéder au lac, des escaliers en bois glissants…. Ca ne rate pas. Anne pose un pied, glisse, tombe, se cogne la dent, fait un double salto vrillé et se retrouve coincée ! L'escalier s'écroule et tout le monde rentre à la maison. Non, je déconne, plus de peur que de mal, simplement "quelques" hématomes géants...


La journée n'est cependant pas finie. La deuxième plongée s'effectue sur Twin Peaks, un récif coralien de toute beauté, véritable autoroute à poissons ! Un endroit où les sirènes auraient leur place... En remontant à la surface, nous sommes heureux comme des gamins !




Une belle entrée en matière de plongée… Mais on en redemande ! Il existerait un petit archipel protégé au large l'ile de Mindoro. Rendons nous à San Jose, la capitale, pour voir ça de plus près...







Le coin pratique d'Anne :


-le logement :

  • Le Kimberly's Swiss Guesthouse, 1000 pesos/nuit avec SDB et petit déjeuner: Un vrai bon plan à Coron. L'adresse n'est pas encore dans les guides papier. Le personnel est vraiment accueillant. Pots d'arrivée et de départ. Les chambres sont simples et calmes. La clim est un peu vieillotte et les oreillers un peu durs, mai à part ça, rien à dire !

-les transports : 

  • Les tricycles demandent 10 pesos/pers du port  vers le centre ville. 
  • Le bateau reliant El Nido à Coron coute 1800 pesos/personne.
  • Le bateau reliant Coron à San Jose, Mindoro coute 1000 pesos/personne
  • Attention, vs devez payer 40 pesos/personne de taxes pour sortir du port

-les plongées : Nous avons jeté notre dévolu sur Corto divers. Club de plongée francophone. 

  • La journée de 2 plongées coute 2800 pesos, équipement et déjeuner inclus
  • La journée de 3 plongées coute 3500 pesos. (3200 après négociation)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire