Au coeur de la Cordillère Blanche

Après une semaine de repos, nous quittons Cusco pour rejoindre Huaraz, via Lima.


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Nous ne restons que 24H dans la capitale péruvienne. Pas grand chose à en dire.

En chemin, nous rencontrons Noémie et Julien avec qui nous sympathisons. Ils débutent leur voyage à Huaraz afin d'enseigner l'anglais aux enfants de la région. Beau projet ! N'ayant aucune résa, nous prenons une chambre dans le même hôtel.
Une météo capricieuse nous contraint à rester en ville pendant une semaine supplémentaire…
Après quelques jours, cependant, nous décidons de nous dégourdir les jambes en montant à la Laguna Churup.

C'est ainsi que nous faisons la connaissance de Julien, Claire, Elise et Kevin…

Certains finissent leur voyage (Kev et Elise) quand d'autres le débutent. ( Claire et Ju)…
En quelques heures, nous refaisons le monde une bonne dizaine de fois !
Notre entente est tellement cordiale que nous décidons de passer le WE ensemble !
Nous nous retrouvons le dimanche  pour déguster un cuy (du cochon d'Inde-et prononcez "couille", si-si, j'insiste !)

et faire trempette dans les eaux soufrées de la station thermale de la région (Monterrey). Ju et Noémie nous rejoignent.
Le soleil brille, les discussions vont bon train, nous échangeons de bons plans pour la suite du voyage…
Au final, nous passons un week end entre potes… Ça fait 48h que nous les connaissons !
Tout va décidément plus vite dans les relations entre voyageurs au long cours…

Mais nous ne sommes pas à Huaraz pour acheter du terrain, pour reprendre l'expression de mon beau frère Piem….
Le devoir nous appelle ! Nous écumons les agences. Nous cherchons un départ pour la cordillère Blanche ou Huayhuash.
Quechuandes, une agence péruano-belge, tenue par Marie et David, va nous sortir de l'embarras : ils proposent le tour de l'Alpamayo en 9 jours à un prix défiant toute concurrence…

4 personnes doivent se joindre au groupe : 2 Belges (Marc, Murielle) et 2 Américains…
Le jour J arrive…. il est 6h quand on vient nous chercher à l'hotel.  Passés la porte, une constatation : il pleut des cordes !
Ca commence bien ! Nous montons dans le van et comprenons que Muriel a qq problèmes de transit…. la diarrée pour dire les choses simplement ! La situation empire….
Nous passons prendre le couple d'Américains. Ils ne viennent pas. Ils st ts les 2 malades et ne se sentent pas la force d'entamer un trek aussi long… Les symptômes ? Je vous laisse deviner…. Allez, un indice : ça sort par devant ET par derrière en même temps !!! La situation ne s'améliore toujours pas !!!

Nous prenons la route. Au bout d'une heure, le chauffeur freine et s'arrête sur le bas-coté. Des grêvistes barrent le passage. L'équipe décide de contourner le barrage en empruntant un chemin de traverse. Après 10mn à esquiver d'énormes ornières et des flaques de boue, une 20aine de manifestants surgissent des fourrés et balancent de grosses pierres sur la route… Le van est irrémédiablement bloqué ! Impossible de passer sans se faire lyncher !!! La situation dépasse notre entendement !!! Ca promet pour la suite ! Nous patientons 1 heure. Les manifestants étant partis, Edgar, notre guide, décide de virer les pierres et de forcer le passage ! Nous sortons enfin de ce bourbier !

Il est plus de midi lorsque nous débutons notre marche. Le ciel est toujours gris,

mais la pluie a cessé. c'est déjà ça !!!  Malheureusement, l'étape est écourtée ! Notre campement se situe à flanc de montagne et nos tentes sont légerement inclinées (c'est un euphémisme)… Ce ne sera pas la meilleure nuit de notre vie !!! Le lendemain, Muriel nous confie que son matelas se dégonfle, victime de plusieurs crevaisons. Certaines personnes n'ont vraiment pas de bol ! Malgré les efforts répétés de toute l'équipe, nous ne pourrons jamais le réparer…. Et l'humeur de Muriel se dégrade proportionnellement à l'air qui s'échappe de son matelas !

La météo s'améliore heureusement les jours suivants.





Et l'organisation de l'agence ne souffre d'aucune critique.

 Il faut dire que nous nous retrouvons avec une équipe de choc ! Ambrosio, le mulero, est affable. Aurelio, le cuistot, nous prépare des plats variés et succulents. Et Edgar a les épaules d'un guide !

 Il distille ses connaissances sur la faune, la flore et les vestiges de civilisations anciennes avec bonheur !!

































Malgré un début pour le moins rocambolesque, le parcours se révèle d'une beauté incroyable. Nous enchaînons les lacs d'altitude.

Les cols nous offrent des vues sublimes sur les 6 000 environnants.

Les bivouacs sont splendides !

 Ce trek  est merveilleux,

bien qu'il y ait un enchaînement incroyable de cols. Chaque jour, nous en franchissons un ou 2 dépassant allègrement les 4 500m !

Nous passons devant l'Alpamayo, la montagne considérée comme la plus belle du monde en raison de sa forme pyramidale quasi parfaite !!

L'Alpamayo

Et cerise sur le gâteau, je vois ma première tarantule du voyage !!!! J'adooooore !!!!

elle n'est pas belle, ma tarantule ?!

Après 9 jours de marche, nous laissons Edgar, Marc, Muriel, Aurelio et Ambroosio pour entamer le Santa Cruz en autonomie !

 4 jours sont nécessaires pour rallier Cachapampa, finalité du trek.
Adieu, tente mess, adieu, tente-chiottes, adieu confort ! Nos sacs pèsent toujours plus lourds. Nous nous gelons chaque matin et démontons la tente nous même, rendez vous compte !
Reste la satisfaction de marcher en autonomie !

Nous franchissons Punta Union (un col de 4750m),

puis dévalons les pentes pour rejoindre la vallée.

Nous nous aventurons vers le 2d camp de base de l'Alpamayo. Se découvre alors le célèbre Artesonjaru,

L'originale

la stylisée

              la montagne de la Paramount














ainsi qu'un lac incroyable au pied des glaciers !!!

J'en profite pour faire le pitre !

Nous sommes le 6 septembre lorsque nous arrivons à Cachapampa, point final de la randonnée.

Le tour de l'Alpamayo en qq chiffres : 12 jours, 7h de marche par jour, 9 cols au dessus de 4 500m…
Tout simplement fantastique !

De retour à Huaraz, nous consultons la météo. On annonce à nouveau de la pluie.

 Nous qui voulions gravir le Pisco (5700m), c'est raté !!!

 Pour nous consoler, nous décidons de nous rendre à la Laguna 69, un nom qui ne s'invente pas…

célèbre pour la couleur de ses eaux ! Le lac llanganuco n'est pas moche non plus, soit dit en passant !

lac Llanganuco

La balade demande 2-3h d'efforts. Et c'est l'hécatombe ! Des personnes non acclimatées vomissent tripes et boyaux et peinent comme des damnés !
Ca fait peur !!!

Après deux heures de marche, nous tombons sur le lac !

Laguna 69 : 4500m

 Quel spectacle, les amis, quel spectacle !!

Nous nous délassons près d'une heure et demie au bord d'une eau d'un bleu profond avant de redescendre par le même sentier.

Nous resterions bien 2 mois dans cette région hors du commun ! Malheureusement, une longue route nous attend vers l'Equateur….

Au revoir Huaraz !