Le camp de base de l'Everest...

En venant au Népal, nous rêvons d'atteindre "l'Everest Base Camp", un trek de 17 jours nous menant au coeur du massif le plus haut du monde…

Le sentier débute à Lukla, un petit village accessible à pied ou en avion.
Nos billets en poche, nous décollons vers le temple de la randonnée. La chaine himalayenne s'étend à nos pieds...
L'atterrissage est une aventure en soi. La piste de Lukla est courte, dangereuse et en pente (12°).

Petite appréhension, donc, mais l'avion se pose sans encombres… Ouf ! Nous partons rapidement  à la recherche d'une boulangerie et prenons un petit-déjeuner de rois.




























Pas un nuage à l'horizon…….. C'est un plaisir d'entamer la marche dans de telles conditions.
Mais que de monde. Nous n'en avons jamais vu autant sur des chemins de randos. Des hordes de marcheurs se succèdent à un rythme efreiné. Les porteurs, quant à eux, traînent des charges hallucinantes. C'est grâce à leurs efforts que les lodges sont aussi bien ravitaillés. Chapeau bas, messieurs !

Les jours passent et le temps reste au beau fixe. Les nuits, elles, deviennent froides à mesure de notre ascension. Nous nous pelotonons chaque soir avec plaisir dans notre "petit" duvet….

et reprenons des forces en commandant un Dal Bhat, plat traditionnel népalais mélangeant riz, grains et légumes…

dal-bhat

Le trek débute donc à Lukla, situé à 2800m d'altitude et entouré de forêts de pins qui exhalent un agréable parfum. Le chemin serpente à travers les arbres, descendant en pente douce vers Phakding. On suit alors une joyeuse rivière, l'Imja Kohla, pour remonter ensuite vers Namche, la "capitale" du Khumbu.

Les petites échoppes jalonnent les ruelles étroites.
Nous prenons de la hauteur. La vue est panoramique et lumineuse.

Namche, 3400m, est située à flanc de colline, captant à plein les rayons du soleil.

Nous y restons deux jours afin de nous acclimater.
Les forêts laissent place aux buissons et à l'herbe rase…

Nous en profitons pour rejoindre notre 1er vrai point de vue.

Wouaou ! Ce premier aperçu des montagnes est à couper le souffle : Lhotse, Nuptse, Ama Dablam…. Pas un nuage à l'horizon. L'Everest n'est pas loin… On peut presque le toucher du doigt !

Des montagnes à perte de vue, recouvertes par un beau manteau blanc.

Les villages traversés vivent au rythme des saisons….

bouses de yak servant de combustible

Nous continuons notre chemin. Nous montons, redescendons, passons à flanc de falaise, et empruntons des ponts suspendus pour rejoindre Phortse…

De Phortse, nous remontons la vallée de Gokyo. Le souffle devient plus court. L'altimètre s'affole et la végétation fait place à la neige…

Après une semaine de rando, nous atteignons le village de Gokyo, 4700m. Le  premier objectif est atteint ! Des lacs somptueux ceignent le village.

Nous grimpons la collinette juste à coté, + de 5300m. Nous nous sentons pousser des ailes ! Normal, nous ne portons pas nos sacs de mastodonte… Arrivée en fanfare au sommet. Nous voyons le Makalu, le Cho Oyu, l'Everest et le Lhotse. Les lacs donnent une touche de couleur au tableau.

Everest- 8848m

Vue de Gokyo Ri-5300m

Makalu

Le Cho Oyu

Pas de maux de tête, pas de nausées, pas de perte d'appétit, notre organisme répond favorablement à l'appel de l'altitude !

tétraogalle de l'Himalaya

Après cet intermède, nous quittons Gokyo et envisageons le passage du Cho La "pass", l'épouvantail du trek (5350m).
Nous traversons un glacier, puis évoluons dans la moraine.

 Le terrain devient chaotique, les descentes glissantes, les montées pénibles… Mais nous tenons le choc. Nous franchissons un premier col… Jusque là, tout va bien.

Nous sommes heureux au milieu de cette nature sauvage et insaisissable.

Après 4h d'efforts, nous atteignons le col principal. Félicitations de rigueur au sommet.
Puis vient la descente. La neige gène notre progression et nous effectuons quelques glissades assez périlleuses avant de rejoindre Dzongla, arrivée de l'étape.

Le lendemain, nous souhaitons rejoindre la vallée du camp de base ! Mais je me plante de direction ! Après un détour d'une heure et demi, je crois qu'Anne est prête à me bouffer ! À défaut de m'avaler tout cru, elle sort les griffes. Ce "petit" crochet nous aura pourtant permis d'admirer un lac de toute beauté….

Pour rattrapper le coup, nous sortons du sentier et nous aventurons au milieu de roches ciselées et de torrents sauvages.
Nous retrouvons enfin le sentier et montons jusqu'à Lobuche( 4900m).
Les hélicos sillonnent le ciel pour évacuer les personnes victimes de mal des montagnes…. Et il y en a un paquet !!!

Certaines agences improvisent des démonstrations de caisson…. Utile, car c'est l'hécatombe !

Nous approchons du camp de base. Il reste une dernière étape avant de rejoindre Gorakshep (5100m) et le Kalapattar…. Le Kalapattar (5545m), une vue magnifique sur l'Everest et le Nuptse…
Nous partons le matin de bonne heure et profitons des premiers rayons du soleil.

Pumori

Everest et Nuptse

Quelle merveille ! Ms ns ne restons ps longtemps. Le vent est violent et glacé !

Le camp de base de l'Everest, c'est pour le lendemain !
Nous nous réveillons aux aurores et partons rapidement. Nous cheminons dans une vallée encaissée et à l'ombre. Il y fait un froid de canard. On doit friser les -15; mes doigts s'engourdissent. La moindre photo devient un calvaire…
Après quelques heures de marche, nous découvrons une dizaine de tentes. Ça y est. Nous sommes arrivés. Rien d'extraordinaire.  Le glacier est joli, oui… Disons que que le camp de base n'est pas le point d'orgue de ce séjour en montagne. Demi-tour, on redescend la vallée…

camp de base Everest

Reste une dernière difficulté : le Chukkung-Ri et ses 5550m.
Chukkung se situe dans une vallée perpendiculaire à celui du camp de base.
Nous l'atteignons en deux jours.
Nous ne regrettons pas le détour. La vue sommitale est majestueuse et dégagée. Ama Dablam, Makalu, Cho Oyu, glaciers….

Ama Dablam

Puis nous redescendons gentiment la vallée,

 retrouvons Namche, puis Luckla.

Ama Dablam

Réapparaissent les cultures en terrasses,

les stupas.

et les temples.

temple de Tengboche

Nous venons de passer 17 jours en montagne. Quasi 2 semaines à très haute altitude. Les paysages enneigés, le ciel bleu, les montagnes les plus hautes du monde ont participé au succès de cette odyssée.

Départ pour Kathmandu le lendemain. En avion. Avec une piste toujours aussi courte. Spectaculaire. Angoissant.

Mais le pilote a l'air sûr de lui. Rassurant.

Ce qui l'est moins, c'est l'alarme qui retentit régulièrement dans le cockpit. Nouvelle angoisse.

Au final, ce trek, ce sont aussi des rencontres. Ludo et Marie Jo, Josée et Louis David, Guy, Brigitte et Jean Michel, Luc, Oko et Florin, les Roumains.
Merci pour les soirées passionnantes passées avec vous !