Pelechuco, le village où débute le trek, est à 250km de La Paz….
Comptez… 10 heures de bus si vous souhaitez y aller.
Pour mettre toutes les chances de notre coté, nous faisons appel à une agence…. "Alberth Bolivia Tour".
Ils proposent un beau programme…. sur le papier !!!
Un guide, un muletier, 3 mules, le transport, les nuits d'hôtel pour la première et la dernière étape, la bouffe, la tente….
il est donc 5H50 quand Célestino, notre guide, nous récupère à l'hôtel.
Nous faisons la connaissance de Paulo, un touriste brésilien, qui se joint à l'aventure…
C'est la première surprise de la journée. Nous sommes 3, et pas 2...
Un taxi nous conduit à l'une des nombreuses gares routières de La Paz….
Et c'est maintenant que ça se complique…
Célestino est perdu. Il tourne, il virevolte… Après moultes recherches infructueuses, il affirme que le bus en partance pour Pelechuco est introuvable…
Ça commence mal… J'interpèle une rabatteuse et lui demande gentiment où se trouve la station de bus pour Pelechuco. Elle répond sans hésiter : "Continuez sur 200m, prenez à droite, vous y êtes".
J'ai réussi à obtenir l'information en … 30 secondes avec mon espagnol alsacien !
Pour Célestino, il aura fallu 45mn et de nombreux coups de fil pour arriver au même résultat… alors qu'il affirme avoir l'habitude d'y aller !!!
Célestino la Flèche !!! Ça craint pour la suite… Attendons de voir, laissons lui une chance…
Après quelques temps, l'autocar s'ébranle. Nous quittons La Paz.
Rapidement, la piste devient dégueulasse et passe par des vallées et des cols perdus.
Les transports publics étant rares, celui-ci est bondé, avec des passagers qui emportent toutes sortes de marchandises improbables. Poulets-légumes-portes-rambardes (oui-oui, vous avez bien lu)….
Pour tromper l'ennui, des hauts-parleurs grésillants crachent de la musique bolivienne à plein tube…. Une demi journée à ce régime et notre cerveau ressemble à une marmelade mal digérée...
Nous arrivons à Pelechuco exténués.
Le seul hôtel du village est sommaire….
La chambre est spacieuse mais sale. L'état de la salle de bains n'est pas en reste…
Poils de culs sur la cuvette et autres "giclures" du même accabit.
C'est grave lorsqu'on sait que le dernier client de passage remonte à plus d'une semaine.
Les matelas, quant à eux, ont connu des jours meilleurs…
Qu'à cela ne tienne, nous sortons nos duvets et nos housses d'oreiller.
À 22 heures, alors que nous nous apprêtons à dormir, Celestino vient dans la chambre, l'air embarrassé…
- "Puis-je vous parler ? Il y a un petit problème…."
- "Oui, Célestino ?"
- "Je viens de téléphoner au muletier (à 22h). Les mules sont fatiguées. Nous devons écourter l'étape de demain. Le départ est prévu vers midi"
- "Célestino, il faut trouver un autre muletier. Il est hors de question d'écourter l'étape. Les suivantes seraient trop longues !"
Nous entendons presque des grincements dans sa tête quand il réfléchit (ou fait semblant).
La réponse tombe au bout de quelques instants.
- "Il n'y a pas d'autre muletier."
La nuit passe. Le jour se lève. Le soleil brille. Nous avalons le petit déjeuner.
Nous négocions le départ pour 10H30.
Après avoir préparé nos affaires, nous les déposons sur la place du village…
Célestino affirme que les animaux nous rattraperont au courant de la journée…
Nous entamons la marche. Nous prenons de la hauteur. Pelechuco est nichée dans une vallée magnifique…
Après une demi-heure de marche, 1ère pause. Etonnant..
Après une heure et demi de marche, Célestino paraît inquiet…
Il prend son portable, s'éloigne du groupe, passe plusieurs coups de fil…
- "Que se passe-t-il, Célestino ?"
- "Le muletier n'est toujours pas au village. Nous allons donc l'attendre ici."
Anne prend alors les choses en main.
- "Appelle l'agence. Je veux parler aux patrons."
Célestino rechigne et use de tous les prétextes pour ne pas téléphoner. Il n'a plus d'unités, son téléphone est cassé et autres sornettes de la même trempe…
Paulo sort alors le sien. Célestino prend une mine déconfite…
Après maintes discussions, nous décidons de faire demi-tour.
Les bagages trônent toujours sur la place du village, sans surveillance…..
Célestino trouve un autre muletier, lui qui disait qu'il n'y en avait pas….
Nous nous mettons d'accord : le trek se fera en 4 jours et pas en 5 !
Nous passons une nouvelle nuit dans l'hotel "grand luxe" avant de partir sur les chemins, pour de bon cette fois !
Et contre toute attente, le trek se passe bien.
Le soleil est au rendez-vous. Les mules aussi !
Anne et moi sommes en forme.
Nous enchaînons les passages de col entre 4700 et 5100m…
Nous traversons de belles vallées où coulent des ruisseaux aux couleurs chatoyantes.
Toujours présents, les troupeaux de lamas et d'alpagas….
Les villages que nous traversons ont gardé le charme d'antan.
Les fermes isolées participent aussi à la beauté des lieux…
Les tentes sont plantées dans des endroits magiques….
Les sommets enneigés sont un régal pour les yeux….
Un des points forts du trek est le lieu-dit des "mil curvas"(traduisez par mille courbes), une descente verticale de 600m fort impressionnante.
Les chevaux ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.
Cette descente dans un pierrier les rend fébriles. Le muletier, Alcides, a tout le mal du monde à les rassurer…
Nous regrettons le manque de connaissances de Célestino sur les endroits que nous traversons.
60% de la population de certains villages est constituée de guérisseurs. Nous réussissons aussi à obtenir quelques noms de montagnes…
Les transports publics étant rares, celui-ci est bondé, avec des passagers qui emportent toutes sortes de marchandises improbables. Poulets-légumes-portes-rambardes (oui-oui, vous avez bien lu)….
Pour tromper l'ennui, des hauts-parleurs grésillants crachent de la musique bolivienne à plein tube…. Une demi journée à ce régime et notre cerveau ressemble à une marmelade mal digérée...
Nous arrivons à Pelechuco exténués.
Le seul hôtel du village est sommaire….
La chambre est spacieuse mais sale. L'état de la salle de bains n'est pas en reste…
Poils de culs sur la cuvette et autres "giclures" du même accabit.
C'est grave lorsqu'on sait que le dernier client de passage remonte à plus d'une semaine.
Les matelas, quant à eux, ont connu des jours meilleurs…
Qu'à cela ne tienne, nous sortons nos duvets et nos housses d'oreiller.
À 22 heures, alors que nous nous apprêtons à dormir, Celestino vient dans la chambre, l'air embarrassé…
- "Puis-je vous parler ? Il y a un petit problème…."
- "Oui, Célestino ?"
- "Je viens de téléphoner au muletier (à 22h). Les mules sont fatiguées. Nous devons écourter l'étape de demain. Le départ est prévu vers midi"
- "Célestino, il faut trouver un autre muletier. Il est hors de question d'écourter l'étape. Les suivantes seraient trop longues !"
Nous entendons presque des grincements dans sa tête quand il réfléchit (ou fait semblant).
La réponse tombe au bout de quelques instants.
- "Il n'y a pas d'autre muletier."
La nuit passe. Le jour se lève. Le soleil brille. Nous avalons le petit déjeuner.
Nous négocions le départ pour 10H30.
Après avoir préparé nos affaires, nous les déposons sur la place du village…
Célestino affirme que les animaux nous rattraperont au courant de la journée…
Nous entamons la marche. Nous prenons de la hauteur. Pelechuco est nichée dans une vallée magnifique…
Après une demi-heure de marche, 1ère pause. Etonnant..
Après une heure et demi de marche, Célestino paraît inquiet…
Il prend son portable, s'éloigne du groupe, passe plusieurs coups de fil…
- "Que se passe-t-il, Célestino ?"
- "Le muletier n'est toujours pas au village. Nous allons donc l'attendre ici."
Anne prend alors les choses en main.
- "Appelle l'agence. Je veux parler aux patrons."
Célestino rechigne et use de tous les prétextes pour ne pas téléphoner. Il n'a plus d'unités, son téléphone est cassé et autres sornettes de la même trempe…
Paulo sort alors le sien. Célestino prend une mine déconfite…
Après maintes discussions, nous décidons de faire demi-tour.
Les bagages trônent toujours sur la place du village, sans surveillance…..
Célestino trouve un autre muletier, lui qui disait qu'il n'y en avait pas….
Nous nous mettons d'accord : le trek se fera en 4 jours et pas en 5 !
Nous passons une nouvelle nuit dans l'hotel "grand luxe" avant de partir sur les chemins, pour de bon cette fois !
Et contre toute attente, le trek se passe bien.
Le soleil est au rendez-vous. Les mules aussi !
Anne et moi sommes en forme.
Nous enchaînons les passages de col entre 4700 et 5100m…
Nous traversons de belles vallées où coulent des ruisseaux aux couleurs chatoyantes.
Toujours présents, les troupeaux de lamas et d'alpagas….
Les villages que nous traversons ont gardé le charme d'antan.
Les fermes isolées participent aussi à la beauté des lieux…
Les tentes sont plantées dans des endroits magiques….
Les sommets enneigés sont un régal pour les yeux….
Un des points forts du trek est le lieu-dit des "mil curvas"(traduisez par mille courbes), une descente verticale de 600m fort impressionnante.
Les chevaux ne s'y sont d'ailleurs pas trompés.
Cette descente dans un pierrier les rend fébriles. Le muletier, Alcides, a tout le mal du monde à les rassurer…
Nous regrettons le manque de connaissances de Célestino sur les endroits que nous traversons.
Sa méconnaissance des lieux
est consternante.
Nous n'aurons aucun contact avec les familles "quechua", « aymara », ou « kallawaya », ni avec les fameux guérisseurs de la région !!!
Nous n'aurons aucun contact avec les familles "quechua", « aymara », ou « kallawaya », ni avec les fameux guérisseurs de la région !!!
C’est grâce à Anne
et au Lonely planet que nous glanons quelques informations.
Nous apprenons que nous foulons un chemin inca.
Nous apprenons que nous foulons un chemin inca.
60% de la population de certains villages est constituée de guérisseurs. Nous réussissons aussi à obtenir quelques noms de montagnes…
Après 4 jours de marche,
nous arrivons donc à Curva, point final du trek.
Et là encore, les petits soucis d'organisation vont s'enchaîner.
En premier lieu, Célestino pense bivouaquer aux abords du village.
Or, l'agence a prévu que nous dormions à l'hôtel.
Nous en faisons part au guide…. qui n'est pas au courant !
Heureusement, Alcides nous confirme l'existence d'une auberge….
En revanche, Celestino n'ayant pas téléphoné, les propriétaires du lieu se sont rendus à La Paz…
Et ils détiennent les clés pour accéder au dortoir….
Après 3 heures passés sous la pluie, nous obtenons enfin une clé.
Nous sommes soulagés de pouvoir dormir à l'abri.…
Pas sitôt rentrés, Celestino vient nous voir….
- "Il faut que je vous parle…. Je n'ai quasiment plus de kérozène pour cuisiner…"
Le même Célsestino a crâmé ce fameux kérozène durant des après-midi entiers !
C'est à lui foutre des baffes !!!! Quand va-t-il arrêter ses conneries ????
Le propriétaire de l'auberge nous dépannera finalement.
Ouf de soulagement, nous avons droit à un repas chaud dans cette atmosphère glaciale !!!
Je ne vous parle pas de l'achat des tickets de bus qui a duré des plombes, ni du mic-mac du transfert des affaires jusqu'au terminal de bus, ni des places pourries qu'il nous a réservées….
Après 11 heures de bus, une crevaison et une réparation de fortune, nous arrivons à La Paz en 1 seul morceau !!
Dernier rebondissement : Célestino ne trouve pas de taxi à La Paz !!! On ne peut pourtant pas dire que ça manque dans le coin !!! Plus de 10 mn pour en trouver un !!!
Nous arrivons enfin devant l'agence complètement vidés…
Nous expliquons toutes nos péripéties au patron….
il s'en sortira avec des excuses…. Un peu léger tout ça… Mais après 12 heures passées sur les routes, la fatigue surpasse la colère. Nous n'avons plus la force de nous battre.
On rentre à l'hôtel, on se couche et on dort. Ça ira mieux demain….
En conclusion, Le trek des guérisseurs est vraiment fabuleux… En revanche, si vous séjournez à La Paz et que vous désirez louer les services d'une agence, ne prenez pas ALBERTH BOLIVIA TOUR !!!
nous arrivons donc à Curva, point final du trek.
Et là encore, les petits soucis d'organisation vont s'enchaîner.
En premier lieu, Célestino pense bivouaquer aux abords du village.
Or, l'agence a prévu que nous dormions à l'hôtel.
Nous en faisons part au guide…. qui n'est pas au courant !
Heureusement, Alcides nous confirme l'existence d'une auberge….
En revanche, Celestino n'ayant pas téléphoné, les propriétaires du lieu se sont rendus à La Paz…
Et ils détiennent les clés pour accéder au dortoir….
Après 3 heures passés sous la pluie, nous obtenons enfin une clé.
Nous sommes soulagés de pouvoir dormir à l'abri.…
Pas sitôt rentrés, Celestino vient nous voir….
- "Il faut que je vous parle…. Je n'ai quasiment plus de kérozène pour cuisiner…"
Le même Célsestino a crâmé ce fameux kérozène durant des après-midi entiers !
C'est à lui foutre des baffes !!!! Quand va-t-il arrêter ses conneries ????
Le propriétaire de l'auberge nous dépannera finalement.
Ouf de soulagement, nous avons droit à un repas chaud dans cette atmosphère glaciale !!!
Je ne vous parle pas de l'achat des tickets de bus qui a duré des plombes, ni du mic-mac du transfert des affaires jusqu'au terminal de bus, ni des places pourries qu'il nous a réservées….
Après 11 heures de bus, une crevaison et une réparation de fortune, nous arrivons à La Paz en 1 seul morceau !!
Dernier rebondissement : Célestino ne trouve pas de taxi à La Paz !!! On ne peut pourtant pas dire que ça manque dans le coin !!! Plus de 10 mn pour en trouver un !!!
Nous arrivons enfin devant l'agence complètement vidés…
Nous expliquons toutes nos péripéties au patron….
il s'en sortira avec des excuses…. Un peu léger tout ça… Mais après 12 heures passées sur les routes, la fatigue surpasse la colère. Nous n'avons plus la force de nous battre.
On rentre à l'hôtel, on se couche et on dort. Ça ira mieux demain….
En conclusion, Le trek des guérisseurs est vraiment fabuleux… En revanche, si vous séjournez à La Paz et que vous désirez louer les services d'une agence, ne prenez pas ALBERTH BOLIVIA TOUR !!!
Superbe! Comme on dit, vous en avez dans les pattes !
RépondreSupprimercoucou vous 2
RépondreSupprimeron espere que vous allez bien
on part pour 8 jours de trek autour de sorata
la suite bientot!
PS: Il pleut, il pleut, il pleut.... j espere que vous ca va mieux
bises
anne et david
Encore 1000 merci de nous faire partager tout ca...
RépondreSupprimerMalgré les désagrements de l'agence, les paysages sont superbes...OH YEAR!!!!
Profitez de ces aléas de la vie, des ces merveilleux paysages, de cette liberté qui me manque cruellement. Au moins, vous avez des choses à raconter... non, je ne suis pas déprimée!!!et non, je ne suis pas jalouse!!! ;)...c'est juste un peu dur de rentrer...Alors le mot d'ordre PROFITEZ et continuez de nous vendre du rêve. Votre blog est un délice! (et au retour, je vous souhaiterai bon courage, et je vous dirai que ca va passer, que la vie est belle malgré le manque du voyageur...)
coucou les globe trotteurs!!Anne furax...ça doit etre un volcan en eruption!!! ;))j'imagine bien les commentaires... ;))çe trek sera celui des anecdoctes.. il en faut dans un voyage auusi long ,l'essentiel etant que des guides sans experience ne vous mettent pas en danger.Vous avez fait un beau trek dans des sites toujours aussi beau, sauvage,quel regal pour les yeux.nous vous voyons sauter de joie sur les photos , c'est ce qu'il faut rester positif...meme si quelques fois ""le cable "pourrait peter"comme on dit chez nous.. ;)Bises et que votre prochain trek se deroule dans de meilleures conditions. Suerté Aline & Gilbert
RépondreSupprimer